La causalité de l’orientation sexuelle est probablement complexe et influencée par de multiples facteurs. Nous préconisons d’incorporer une vision culturelle plus large dans les études évolutives et génétiques pour tenir compte des différences dans la manière dont l’orientation sexuelle est vécue, exprimée et comprise à la fois chez les humains et les animaux non humains.
Les données actuellement disponibles pour les scientifiques qui étudient l’orientation sexuelle sont impressionnantes par leur ampleur, leur complexité et leur spécificité. Par exemple, chez les humains, des génomes séquencés et des enquêtes menées auprès de centaines de milliers d’individus sont disponibles, tout comme des décennies d’observations issues de scanners cérébraux, de suivi oculaire, d’enregistrements de l’excitation génitale et de journaux numériques quotidiens. S’il existait une explication unique et simple pour les différences dans l’orientation sexuelle, elle aurait probablement été découverte à ce jour. Le fait que cela n’ait pas été le cas suggère que les hypothèses de base sur ce qui cause la variation de l’orientation sexuelle (par exemple, occurrence, fonction, représentation, fondement génétique, stabilité et genre) doivent être réexaminées. Il est probable que l’orientation sexuelle soit façonnée par une interaction complexe de divers facteurs. Dans ce contexte, nous nous concentrerons sur les causes qui contribuent aux variations du phénotype. De plus, un domaine de recherche relativement peu exploré concerne les raisons et les conséquences de l’aversion envers la sexualité homosexuelle, tant au niveau individuel que sociétal. Nous discutons ici de ces hypothèses historiques, des recherches qui les ont surmontées et des orientations possibles pour l’avenir.
Human evolutionary biology, by overturning the traditional (but arbitrary) barriers between ...More