Loia Lamarque
Je mets à profit ma double formation en sciences sociales classiques et en anthropologie évolutionnaire pour explorer le lien entre structure familiale et inégalités de genre. Au cours de ma thèse, je m’intéresse à la forme spécifique de structure familiale biaisée en faveur des femmes qu’est la matrilinéarité, avec un focus sur la société matrilinéaire Khasi d’Inde. Je cherche à répondre aux questions suivantes : 1) Les comportements suivent-ils rigoureusement les normes matrilinéaires ? 2) Quel est l’effet de la matrilinéarité sur la santé des femmes ? Qui de l’autonomie financière ou de la proximité avec les apparentés est-il le plus prédictif de la bonne santé des femmes ? Et comment l’intégration au marché médie-t-elle la relation entre matrilinéarité et santé des femmes ? 3) Quelles sont les explications évolutionnaires aux variations historiques de la matrilinéarité ?
En parallèle de ce projet, je m’intéresse aux déterminants cognitifs de la misogynie, i.e. les préjugés sexuels symboliquement échangés entre les hommes et qui se manifestent dans les institutions, écrits et rituels (Gilmore, 2001).