High prevalence of long-term olfactory disorders in healthcare workers after COVID- 19: A case-control study

Contexte
Plus d’un an après avoir récupéré du COVID-19, une grande proportion d’individus, dont beaucoup travaillent dans le secteur de la santé, signalent encore des dysfonctionnements olfactifs. Cependant, les dysfonctionnements olfactifs étaient déjà courants avant la pandémie de COVID-19, ce qui rend nécessaire de prendre en compte la prévalence de base existante de ces dysfonctionnements. Pour établir la prévalence ajustée des dysfonctionnements olfactifs liés au COVID-19, nous avons évalué la fonction olfactive chez les travailleurs de la santé qui ont contracté le COVID‐19 lors de la première vague de la pandémie à l’aide de tests psychophysiques.

Méthodes
Les participants ont été testés en continu pour les anticorps IgG contre le SARS‐CoV‐2 depuis le début de la pandémie. Pour évaluer le taux de base de dysfonctionnements olfactifs dans la population et pour contrôler la possibilité d’un recrutement biaisé d’individus avec des dysfonctionnements olfactifs antérieurs, des individus consistently naïfs en IgG contre le SARS-CoV‐2 ont été testés en tant que groupe de contrôle.

Résultats
Quinze mois après avoir contracté le COVID‐19, 37 % des travailleurs de la santé ont montré une réduction quantitative de leur sens de l’odorat, contre seulement 20 % des individus du groupe de contrôle. Cinquante et un pour cent des individus ayant récupéré du COVID‐19 ont signalé des symptômes qualitatifs, contre seulement 5 % dans le groupe de contrôle. Dans une étude de suivi 2,6 ans après le diagnostic de COVID-19, 24 % de tous les individus testés ayant récupéré ressentaient encore de la parosmie.

Conclusions
En résumé, 65 % des travailleurs de la santé ont ressenti de la parosmie ou de l’hyposmie 15 mois après avoir contracté le COVID-19. Comparé à un groupe de contrôle, la prévalence des dysfonctionnements olfactifs dans la population a augmenté de 41 points de pourcentage. Les symptômes de parosmie étaient encore présents deux ans et demi plus tard chez 24 % des individus infectés par le SARS-CoV-2. Étant donné le temps écoulé entre l’infection et les tests, il est possible que les problèmes olfactifs ne soient pas entièrement réversibles chez une pluralité d’individus.