L’ocytocine est impliquée dans diverses fonctions biologiques, notamment dans la construction des liens familiaux et sociaux, la relation mère-enfant, la lactation et la régulation de la réponse au stress. De plus, elle joue un rôle crucial pendant le travail et l’accouchement en stimulant les contractions utérines. Lors de l’accouchement, l’administration d’ocytocine synthétique est très répandue pour induire ou accélérer le travail (environ la moitié des naissances dans le monde ; 41% en France) et pour réduire les saignements après l’accouchement (administrée dans la grande majorité des naissances dans le monde). À des débits élevés de perfusion pendant le travail, la concentration d’ocytocine dans le plasma maternel atteint 2 à 3 fois les niveaux naturels physiologiques. Les conséquences à court, moyen et long terme sur les cascades biologiques dépendantes de l’ocytocine sont mal élucidées par manque de données robustes.
Notre objectif est d’analyser, de façon rétrospective et prospective, sur de grands jeux de données obtenus en milieu hospitalier, les conséquences de l’administration d’ocytocine. Notre hypothèse centrale est que les niveaux d’ocytocine pendant l’accouchement peuvent influencer la durée de l’allaitement, le risque de dépression postnatale et le développement socio-émotionnel et cognitif de l’enfant.
PI :
Collaborateurs :
Judith Van der Waerten, chercheur INSERM
Philippe DERUELLE, gynécologue CHU Montpellier
Les programmes de recherche que je développe concernent les adaptations physiologiques et comporteme...More