Si elle apparait comme le support privilégié de la communication verbale et des interactions sociale, la voix n’est pas un simple outil de médiation de l’information sémantique. En effet, au-delà du message linguistique qu’elle véhicule, la voix est également un objet identitaire dont le rôle est fondamental au sein des populations humaines. Modulable et ostensiblement dimorphique la voix permet ainsi de partager avec autrui son état mental, émotionnel et affectif via une infinité de nuances. Les caractéristiques acoustiques de la voix humaine, telles que sa hauteur (grave ou aiguë), sa mélodie (monotone ou chantante), son timbre (clair ou profond), sa qualité (soufflée ou rauque) et son rythme (lent ou rapide) résultent de l’interaction complexe de facteurs biologiques, sociaux et culturels lesquels délivrent de précieuses informations sur le locuteur comme par exemple, le sexe, la morphologie, l’âge, l’origine socio-culturelle, l’orientation sexuelle voire même certains traits de personnalité comme la coopérativité.
Les travaux que nous développons sont fondés sur l’étude des préférences vocales. Notre hypothèse est que la voix est un trait sexuellement sélectionné qui fonctionnerait comme un marqueur fiable de qualité phénotypique. Dans ce contexte, nous explorons les liens existants entre la voix et le succès reproducteur, l’orientation sexuelle, l’attractivité perçue et les profils hormonaux et état de santé des individus.
PI :
De façon surprenante, l'étude de l'activité langagière a longtemps été menée en dehors de tou...More
